samedi 28 février 2009

Pensacola (Floride)

Pensacola est la ville la plus occidentale de la Panhandle de Floride et le siège du comté d'Escambia.
Sa population était de 54 734 habitants en 2004, 412 153 pour l’agglomération (Pensacola–Ferry Pass–Brent Metropolitan Statistical Area). Port maritime de la baie de Pensacola qui ouvre sur le golfe du Mexique, sa banlieue sud-ouest abrite la plus grande base aéronavale de la marine américaine où s'entraine les Blue Angels et où se trouve le Musée national de l’aéronavale (National Museum of Naval Aviation).
Le surnom de Pensacola est « la ville aux cinq drapeaux », à cause des cinq pays qui comme pour comme le reste de l’État, exercèrent leur souveraineté sur la ville (Espagne, France, Grande-Bretagne, États confédérés d'Amérique et États-Unis).
Pensacola est également la ville natale d'un célèbre boxeur, Roy Jones Jr.
Histoire
Première période espagnole (1559-1719)
La baie de Pensacola fut reconnue par Don Diego Miruelo en 1516, mais ce dernier ne s’y installa pas. Pensacola est néanmoins considérée comme le premier établissement temporaire européen aux États-Unis : elle fut en effet fondée en 1559 par le conquistador Don Tristan de Luna sur le site de Santa Rosa Island ; il lui donna le nom de « Bahía Santa María de Filipina ». La colonie accueillait alors environ 1 400 Espagnols mais fut abandonnée deux ans plus tard à cause d'un ouragan. C’est pour cette raison que Saint Augustine se targue d'être le plus ancien établissement européen permanent du pays. Les Espagnols revinrent en 1698 pour s'établir de façon permanente cette fois-ci, sous la direction du gouverneur Andrés de Arriola. Pensacola devint même la capitale de la Floride occidentale. Elle se dota du fort Barrancas. Les Espagnols importèrent des esclaves noirs et évangélisèrent les Amérindiens (notamment la tribu des Panzacola).
Intermède français (1719-1722)

Les Français étaient présents en Louisiane plus à l’ouest, notamment à Mobile et Biloxi. Ils vainquirent les Espagnols et s’installèrent à Pensacola. Ils en profitèrent pour massacrer les Indiens Natchez et Tanesas. Mais leur présence fut éphémère et ils brûlèrent leurs installations avant de s'enfuir.
Deuxième période espagnole (1722-1763)

Le retour des Espagnols ne s’accompagna pas d'un essor démographique : la population de Pensacola restait modeste. Les colons fortifièrent cette place stratégique et les escarmouches furent fréquentes avec les voisins français et britanniques.
La Floride occidentale britannique (1763-1781)

Pensacola en 1885À la fin de la guerre de Sept Ans, en 1763, les Britanniques chassent les Français de Louisiane et s'emparent de Pensacola, qui débute son décollage. Elle devint la capitale de la Floride Occidentale (British West Florida) et se développa autour du quartier de Seville Square grâce à l’action d’Elias Durnford. L’économie de plantation (coton) se développe et l’immigration britannique s'intensifie. Pendant la guerre d'indépendance américaine, la Floride resta fidèle à la couronne britannique. En 1780, la bataille de Pensacola est favorable aux Espagnols (qui soutiennent les insurgés américains) : ils s’emparent à nouveau de la région.
La troisième période espagnole (1781-1821)

Le T.T. Wentworth Jr. Florida State Museum a été construit au XIXe siècle dans le style mission ; il ressemble à la mission de Fort Alamo à San Antonio, Texas1814 : bataille de Pensacola En 1821, le traité Adams-Onís cède la Floride au gouvernement américain.
Jusqu'à la guerre de Sécession (1821-1861)

Le buste d'Andrew Jackson sur la place Ferdinand VIIEn 1825, le congrès américain fit construire le premier phare. La première congrégation méthodiste s’installa en 1827. Les fortifications furent étendues : Fort Pickens (1829-1834), Fort Barrancas et Fort McRee. Le premier gouverneur fut Andrew Jackson, qui persécuta les Indiens et les créoles hispaniques. Tallahassee remplaça bientôt Pensacola comme capitale d’État. Le 3 mars 1845, la Floride devient les 27e État des États-Unis. Elle avait été retardée par la résistance des Indiens Seminole.
De 1865 à aujourd’hui

Le général William Dudley Chipley participant à la reconstruction de Pensacola après la guerre de Sécession. Un obélisque a été érigée en son honneur sur la place Ferdinand VII.Aujourd'hui, la base militaire de Pensacola, NAS Pensacola (Naval Air Station) est l'un des principaux atouts de la ville. C'est ici que s'entraînent les Blue Angels, escadron de démonstration de la Navy, ambassadeurs de la US Navy et du corps des Marines. Les Blue Angels assurent plus d'une cinquantaine de représentations sur une trentaine de sites à travers les États-Unis.

Bye-bye Louisiane.... Bonjour Floride...

Dans la matinée Patrick prend quelques photos du panorama de Metairie depuis le onzième étage grâce aux deux larges baies vitrées en angle de la suite lumineuse que nous occupons. Une photo montre l’espace bureau où j’ai rédigé hier soir la page du 27 février du blog. Vers 11h nous quittons le Marriott pour aller faire, à proximité, des courses au Whole Foods Market, pour les deux prochaines étapes où cette " chaîne " de magasins bio est absente. Nous déjeunons sur place et je croise une nouvelle fois Candace qui fait une pause. Nous bavardons et j’apprécie sa joyeuse présence. Vers 13h nous montons en voiture et nous nous dirigeons sur le " Causeway " qui enjambe le lac Pontchartrain. Nous roulons " sur l’eau " sur les 23 miles du pont pour joindre la ville de Mandeville au nord du lac. Je suis heureux de cette expérience que j’ai souhaité vivre avant de quitter la Louisiane. Dès la sortie du " Causeway " l’autoroute inter-états 12 et ensuite la 10 nous permettent d’atteindre notre objectif de ce jour, la ville de " Pensacola " en Floride. Nous traversons l’état du Mississippi et au niveau de la ville de " Biloxi ", sur les bordures de l’autoroute inter-états 10, d’immenses panneaux publicitaires occupent l’horizon. Sur chaque panneau est annoncé le nom du prochain spectacle ou interprète, comme Jerry Lewis, à découvrir au Resort & Casino " Beau Rivage " situé dans la baie http://www.beaurivage.com/ Nous traversons ensuite l’état de l’Alabama. Vers 15h30, nous faisons une pause vers la ville de " Theodore " pour un plein de carburant et pour boire une boisson chaude. Plus loin sur le parcours, au niveau de la ville de " Mobile ", nous apercevons sur notre droite le navire de guerre USS ALABAMA qui a 37 mois de service actif au cours de la seconde Guerre mondiale où il a gagné neuf batailles. Après la guerre, en 1947, le navire est amarré à Bremerton, dans l’état de Washington. En 1964, une campagne est lancée pour amener le navire dans l’état d’ALABAMA tel un mémorial aux fils et filles de cet état qui ont servi dans les forces armées. Les écoliers d’Alabama ont récolté quelques 100.000$ pour participer au remorquage jusqu’à son lieu de repos final. Le 9 janvier 1965, " l’Alabama Mémorial Parc " est ouvert au public. Depuis, plus de 13 millions de visiteurs ont foulé les ponts de ce vaisseau de guerre. Le sous-marin USS DRUM, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale avec 12 victoires à son actif, a rejoint l'USS ALABAMA le 4 Juillet 1969 …ainsi qu’un avion Mach 3 et un A-12 Blackbird http://www.ussalabama.com/ Nous atteignons vers 17h le Comfort Suites sur North Davis Highway à " Pensacola " où nous allons passer la nuit. Lors de ce trajet d’environ 300 kms, nous avons foulé le sol de quatre états : la Louisiane, le Mississippi, l’Alabama et la Floride où se situe la ville de notre étape. Nous nous installons confortablement pour la soirée avant de reprendre demain la route pour l’étape suivante.

Metairie (LA)- Pensacola (FL)

Pour ce dernier jour du mois de Février, nous quittons la Louisiane, l’ancienne colonie française. Nous traversons le lac de Pontchartrain par le pont " Causeway " qui le traverse du Sud au Nord l’eau salée de cette portion du Golfe du Mexique. Après nous prenons la direction de l’Est, et nous quittons cet état pour entrée dans celui du Mississippi. Cette portion de terre appartenait dans le passé à la Louisiane. Les paysages sont similaires, des étendues d’eau, des marécages et des forêts. A Theodore, nous faisons une pause après un voyage de 2 heures environs. Le temps de prendre du carburant, de déguster un thé, nous revoilà sur l’interstate 10 en direction de la ville de Mobile dans l’état de l’Alabama. La cité est en bordure de mer. Deux tours en forme d’obus se dressent devant nous. Nous les passons devant elles et prenons un tunnel qui nous projette à la sortie de l’agglomération. A notre droite, nous voyons un navire de guerre amarré le USS Alabama, avec un sous-marin et des avions de chasses. C’est un musée. Vers les 6h30, nous arrivons à Pensacola. Le temps est couvert, le vent est assez fort. Nous avons apparemment évité la pluie. Nous voici de nouveau en Floride !

vendredi 27 février 2009

Laura Plantation... le long du Mississippi

La journée nous réserve une " Belle Vacherie "… cette note d’humour trouvera son explication plus loin dans la narration. Vers 11h, nous saluons l’Embassy Suites après cette quatrième nuit passée dans ses murs et nous nous dirigeons vers Metairie pour déjeuner au Whole Foods Market. Candace arrive sur son lieu de travail. Elle m’offre un éclatant sourire en me croisant. Elle va recevoir très prochainement le " Petit Prince "… Nous mangeons à la terrasse extérieure pour profiter de cette journée " d’été ". Il fait chaud et une brise tiède nous caresse. Vers 13h30 nous prenons la direction de la " Plantation Créole Laura " et nous arrivons vers 14h15 dans la ville de " Vacherie " pour découvrir cette " Belle " plantation créole, une des dernières de Louisiane. La chaleur semble avoir encore augmentée. Nous nous joignons à la visite guidée qui vient juste de commencer. Très colorées, à l’architecture en bois, les plantations créoles sont très différentes des plantations américaines aux maisons blanches à colonnades. Laura, la guide, nous plonge dans la vie quotidienne de la famille créole " Locoul ". Elle nous raconte son histoire sur sept générations grâce aux mémoires de Laura, la dernière propriétaire de la plantation. La culture créole est différente de la culture cajun. L’histoire de la Louisiane a fortement été marquée par les exploitants de champs de coton et de cannes à sucre. La plantation ici exploite la canne à sucre. Nous visitons une ancienne case d’esclaves où sont logées huit personnes. Après la guerre civile, une annexe sera ajoutée pour une meilleure qualité de vie. La maison principale fut construite en 1805 par un originaire de Caen, Guillaume Duparc, vétéran de la révolution américaine. Pendant 84 années, cette plantation créole aux couleurs chatoyantes, où on y parla le français, a été dirigée par des femmes à forte personnalité, comme Nanette Prud’homme, la femme de Guillaume mort à 52 ans en 1808 avant la première récolte. Laura Locoul fut la dernière. Après la visite, je prends le temps de parcourir les propos du guide, traduits en français. Patrick prend des photos pendant ce temps de lecture sur un banc devant la maison d’accueil où est installée la boutique de souvenirs où nous achèterons deux livres écrits dans la langue de Molière, dont celui écrit par Laura Locoul décédée dans sa 103ème année en 1963. Sur une des photos, devant une des nombreuses cases pour esclaves, plus d’une soixantaine à l’époque, une grosse cloche est posée au sol sur des tréteaux en bois. Elle a été activée par des négrillons de 7 à 12 ans pour annoncer l’heure du repas collectif. Après l’âge de 12 ans, les enfants travaillent à la plantation. Lors des périodes de coupe, leur labeur pouvait durer jusqu’à vingt heures journellement. Des orangers sont présents dans la plantation et de belles oranges garnissent les branches. Pouvoir cueillir ces fruits en hiver est vraiment étonnant. Vers 16h30 nous quittons cette " Belle Vacherie " et nous roulons en direction de l’étape " nocturne " suivante sur Metairie. Comme pour l’aller, mais sur une voie différente en parallèle, nous longeons, sur l’autre rive, le Mississippi et les voies de chemin de fer, d’où l’explication de la présence d’un important complexe industriel. A la sortie de Vacherie, sur de nombreuses maisons à vendre, je vois de nombreuses pancartes au nom de " Jude Gravois ". Avocat depuis 1978, il semble être aussi procureur ou plutôt procureur adjoint. Il a annoncé sa candidature au poste de juge de la 5ème Court d’appel de Louisiane dont l'élection est prévue pour le samedi 4 avril 2009 http://judegravois.com/ Toutes ces maisons sont en vente en raison de l’implantation annoncée de la société pétrolière Petroplex, dont l’activité dans la région de Vacherie va nuire à la santé de la population. Elle devrait acheter sur Vacherie et sa région environ 7 millions de mètres carrés de terrain pour construire notamment une grande citerne à pétrole pour recevoir quelques dix millions de barils de stockage. Un pipe-line serait creusé le long du Mississippi !…Je comprends maintenant pourquoi autant d’habitants de Vacherie veulent vendre leurs maisons… Nous arrivons à l’hôtel Marriott vers 18h30. L’imposant hôtel est situé en bordure du lac Pontchartrain au niveau du causeway qui traverse le lac de part en part. Nous sommes installés, pour cette dernière soirée en Louisiane, dans la chambre 1101 au onzième étage. La vue panoramique embrasse la ville de Metairie qui s’illumine progressivement à la nuit tombante.

Plantation Laura

Aujourd’hui nous quittons la Nouvelle Orléans pour Metairie un quartier de l’agglomération. Nous serons plus proche du " Whôle Food Market ". Après avoir manger, nous nous dirigeons vers le village " Vacherie " qui se situe à Ouest de la Nouvelle Orléans sur le fleuve Mississippi. Nous allons visiter une ancienne plantation de canne à sucre : " Laura, a creole plantation ". C’est un établissement fondée par un français Guillaume DUPARC de Bordeaux en 1804. La demeure était leur logement pendant 9 mois de l’année lors de la période des semailles jusqu’à la récolte et la vente de la canne à sucre. Les 3 autres mois de l’année, la famille retournait à la Nouvelle Orléans où il faisait la fête dans le Quartier Français. Laura est la arrière petite fille de Guillaume DUPARC, et elle est la dernière à avoir exploité la plantation. Elle est morte en 1963. Avant de mourir, elle a écrit les mémoires de la famille dans un livre disponible en anglais et en français. La demeure fut racheté par des allemands qui n’ont pas très bien entretenu le domaine. Qu’une partie de la maison a été restaurée, il est prévu de reconstruire plus tard les dépendances détruites. Nous avons visiter aussi les dépendances de la plantation, une case pour les esclaves, l’écurie etc… Le parc est vraiment bien entretenu, et est en fleur lors de notre arrivée. La nature s’épanouit avec vivacité dans ce coin de la Louisiane.
Nous repartons vers l’hôtel à Metairie, et nous longeons le Mississippi. Tout un complexe industriel s’est installé le long du cours d’eau, surtout chimie, pétrochimie, raffinerie, et aussi aluminium. La société Petroplex a installé un terminal sur 1000 hectares dans la paroisse de St Jacques (Vacherie) ce qui pose des problèmes sanitaires dû à l’émission de polluant. Il y aurait eu l’autorisation par les autorités de la Louisiane d’augmenter le taux jusqu’à 8.8 TAP’s par Ton. Nous avons vu beaucoup de maisons à vendre dans le secteur avec des petites pancartes disant " Nous ne disons pas merci à Petroplex, pour notre santé ".

jeudi 26 février 2009

Croisière sur le Mississippi...

Vers 11h nous roulons en direction de Metairie où nous allons déjeuner au Whole Foods Market. J'apprécie ce lieu accueillant et convivial. De retour à l’hôtel après cet aller retour agréable, nous partons à pied sur St Peters Street dans l’objectif de faire du change au casino Harrah’s. L’euro semblant être inconnu des banques où nous avons tenté de faire du change, au casino de jeux la monnaie européenne est la bienvenue. Nous effectuons une transaction simple au guichet du caissier avec un taux de change tout à fait acceptable. C’est tout de même surprenant de devoir passer par cette " filière " pour effectuer du change. Nous reprenons notre marche sur St Peters Street pour joindre l’embarcadère, au niveau de la rue Toulouse, où nous avons décidé de faire une croisière sur le Mississippi. Nous embarquons un peu après 14h sur le " steam boat ", le bateau à vapeur " Natchez " http://www.steamboatnatchez.com/ Les steamboats, ces bateaux à vapeur à fond plat, mus par des roues à aubes, ont été utilisés sur l’impétueux Mississippi pendant de nombreuses années comme seul moyen de transport en raison du peu de tirant d’eau dans certains endroits du fleuve. Le Natchez, le 9ème du nom, a été mis à l’eau en juin 1975. Lorsque nous quittons le port, la cloche de cuivre de la " Fierté du Mississippi " se met à tinter et sa grande roue à aubes commence à brasser les eaux du fleuve. Depuis la coupée au niveau supérieur, nous apercevons avec le recul nécessaire, l’impressionnant bâtiment aux styles variés de la " Jackson Brewery Company ". Construite à la fin du 19ème siècle, " The Jackson Brewery " a été la plus grande brasserie indépendante dans le sud et la dixième plus grande fabrique de bière du pays. Aujourd’hui ce sont quatre étages de magasins, d’attractions, de kiosques, de restaurants, de bars et de cafés …avec une vue à couper le souffle sur le quartier historique de la Nouvelle-Orléans http://www.jacksonbrewery.com/ Le long du fleuve, un vieux bâtiment en briques, affiche en grandes lettres sur le haut des murs " you are beautiful " (vous êtes beau ). Cette une belle affirmation à l’intention de tout un chacun. Plus loin, l’imposante raffinerie de sucre " Domino Sugar " s’impose aux regards des passagers http://www.dominosugar.com/ De nombreuses raffineries de cette marque, déposée en 1901, sillonnent le pays. La première raffinerie a été crée vers la fin du 18ème siècle. Cette entreprise florissante a de beaux jours devant elle aux USA même si les ravages du sucre blanc sur la santé sont de plus en plus souvent démontrés. Plus loin encore, cette fois c’est une gigantesque raffinerie de pétrole qui occupe quelques instants tout l’horizon. Quelques maisons coloniales " heureusement " s’intercalent dans ce paysage côtier. A notre retour, après un passage devant le navire " Fantasy " de la compagnie de croisière " Carnival " et du steam boat " Creole Queen ", un carillon se met à jouer des airs du vieux Sud. Nous vivons des moments magiques et inoubliables… Une fois sur le quai, nous sommes à la périphérie du quartier français et soudain un train de marchandises, totalisant des dizaines de wagons, passe devant nous parmi les voitures garées, les touristes…entre les habitations et les bâtiments publics… tout à fait naturellement… sans barrière aucune …tout comme passe le " streetcar " également. Cela me rappelle notre expérience de traversée des USA en 2005. Nous retournons ensuite tranquillement à l’hôtel tout en flânant le long des rues. Nous passons la fin d’après-midi et la soirée confortablement installés dans la suite.

Le Mississippi

Le temps est couvert. De gros nuages se sont installés et laissent parfois les rayons du soleil percer. La chaleur demeure encore présente dans la vie. Nous mangeons au " Whôle food Market " un peu avant midi parce que nous avons l’objectif de faire une croisière cet après-midi sur le Mississippi. La circulation est bonne quoique très dense et nous arrivons au magasin biologique un peu avant 11h30. Nous faisons nos courses pour le soir et prenons notre repas que nous dégustons sur place. Après nous revenons à l’hôtel déposer nos courses et la voiture. La circulation est fluide, nous mettons une quinzaine de minutes pour faire 10 miles !
Comme nous avons un peu de temps, nous passons faire du change au Casino. Il accepte nos euros qu’il transforme en dollars ! Puis nous allons à l’embarcadère pour prendre le bateau à vapeur et à roues " Natchez ". Ce navire est parfaitement adapté à la navigation sur le Mississippi qui est un fleuve relativement tranquille avec des fonds peu important par endroit. Au port de la Nouvelle Orléans, la profondeur est grande puisque des bateaux de croisière plus important qui traversent les mers et les océans y viennent faire leurs escales. Aujourd’hui c’est le cas du navire " Fantasy " de la compagnie Carnival.
Le long du fleuve est fortement urbanisé et industrialisé. Nous longeons pendant des kilomètres des bâtiments commerciaux et portuaires. L’eau est boueuse due à l’important trafic sur cet axe essentiel des Etats-Unis. Le Mississippi traverse du Nord au Sud le continent et il est navigable jusqu’aux Grands Lacs. Nous apercevons à un moment un raffinerie de sucre. Je vois des grosses pelleteuses prendre le sucre dans de grands containers. Bonjour l’hygiène ! Aux Etats-Unis préfèrent pasteuriser pour tuer les microbes au lieu de prendre soin des aliments en amont comme en Europe.
Auprès ce centre industriel, nous voyons une raffinerie de pétrole, une immense complexe avec tuyaux emmêlés, ses enchevêtrements de pipelines, ses colonnes en feux et ses immenses réservoirs. C’est fantastique de penser que tous cela sort de l’imagination de l’homme. Il a bien fallu créer tout cela.

mercredi 25 février 2009

"French Quarter" à la Nouvelle Orléans...

Après une matinée de détente et d’écriture, je descends à 11h avec Patrick rejoindre Faina et Ellis qui nous invitent pour le déjeuner au Whole Foods Market. Avant de monter en voiture, un employé du " Valet Parking " nous prend en photo devant la peinture murale qui orne l’entrée du garage. Nous faisons quelques emplettes au magasin organic sur Magazine Street, une longue rue où sont présentes de multiples boutiques en tous genres. L’absence de plats chauds au self buffet et la température intérieure étant plus basse que dehors, nous décidons d’aller prendre le lunch au Whole Foods situé sur Veterans avenue à Metairie, quelques miles plus loin. Le long de Jefferson avenue, je suis enchanté de contempler les nombreuses maisons coloniales qui bordent la rue. Certaines de ces maisons ressemblent aux grandes maisons des planteurs de coton dont certaines se visitent dans les environs proches de la Nouvelle Orleans http://www.plantationparade.com/ Après un délicieux repas convivial nous retournons à l’Embassy Suites pour l’au revoir. Nous saluons nos amis par des " hugs " affectueux et il nous donnent rendez-vous en Europe l’an prochain. Je bois un chaï maison dans la suite et nous repartons à pieds dans le quartier français. Cette fois nous longeons le " riverfront ", le bord du Mississipi jusqu’à Jackson Square où est située la cathédrale St-Louis. Deux touristes aux sourires éclatants nous prennent en photo devant l’édifice. Une ligne du " streetcar " longe les quais que nous quittons pour entrer dans Decatur street. Le " Café du monde ", aux célèbres beignets " français ", en angle, fait face au square http://www.cafedumonde.com/ Nous avançons sur Decatur et à l’angle de Decatur et St-Philip, une charmante jeune femme, présente chez Segway Tours http://www.segwaynola.com/ nous indique la poste du quartier, située à l’angle de Bourbon et St-Philip. Nous achetons des timbres à la " French Quarter Postal Emporium " et des cartes postales chez " Sally’s Praline Shop " une fois de retour sur Decatur Street. Ensuite nous flânons dans le " French Market " où j’achète une broche, ornée de " brillants " représentant deux perroquets dos à dos sur fond de végétation luxuriante. De nouveau sur Decatur …chez " Lindsey’s – Finest oriental designs clothing " je " tombe en amour ", comme disent couramment les québécois rencontrés plusieurs fois lors de notre périple, d’une " golden shirt ", une chemise orientale aux reflets d’or. Nous continuons à arpenter les rues du quartier français où je prends plaisir à poser mon regard un peu partout, émerveillé comme un enfant. Je souris aux personnes sur le chemin et je reçois régulièrement des sourires en retour. Sur Ann Street, dans la vitrine d’une galerie d’art, un superbe chat blanc fait partie du décor, il semble en peluche et pourtant ses rares mouvements démontrent le contraire. Nous sortons du quartier par la rue St Chartres en fin d’après-midi et avant le retour à l’Embassy Suites, nous apprécions une pause au Starbucks coffee intégré à l’hôtel Marriott sur Canal Street. Nous traversons le casino Harrah’s pour changer des euros au " cashier " mais devant la file d’attente, nous différons cette démarche. Je suis vraiment impressionné par le nombre de joueurs qui passent leur temps à perdre leur argent. Une fois dans notre " chez nous " passager sur Julia Street, j’apprécie d’être avec Patrick dans la suite où je passe une agréable soirée.

Nouvelle-Orléans

Aujourd’hui est une journée plus calme. Nous avons rendez-vous avec Elis et Faïna pour le déjeuner. Nous décidons de faire une nouvelle tentative au " Whôle Food Market " de " Magazine street ". C’est l’ancienne gare transformée en super marché. Il fait froid et le buffet ne me convient pas. Je propose d’aller à celui de Metairie. Tout le monde semble d’accord. Nous allons mangé au " Whôle Food Market " à Vétérans avenue.
Nous retournons à l’hôtel pour déposer nos deux amis. Cette après-midi, ils font cavaliers seuls pour atteindre leurs objectifs. Faïna possède un livre " les 1000 choses à faire avant de mourir " et elle coche au fur et à mesure les objectifs atteints. A la Nouvelle-Orléans, ils vont faire le pas de courses pour réaliser tous ses buts. De notre côté, nous flânons tranquillement dans le quartier français. Nous trouvons une poste pour acheter des timbres et aussi des cartes postales que nous allons envoyer à nos parents et amis depuis la Nouvelle Orléans. Nous traversons le " French Market " qui est français uniquement de nom. Rien de ce qui y est vendu vient de France. Après avoir bu un Chaï, nous rentrons à l’Hôtel lorsque le jour décline. Les étoiles apparaissent déjà au firmament.

mardi 24 février 2009

Mardi Gras at New Orleans...

A 10h nous descendons à la réception pour rencontrer Faina et Ellis. Nous partons tous les quatre à pieds sur " Julia street " en direction de St-Charles Avenue où va passer la parade du Mardi Gras. Sur le chemin, nous croisons un monsieur déguisé en pin-up de plage et arborant une ombrelle rose. Patrick nous prend en photo avec Faina. Arrivés à St-Charles avenue, nous constatons la présence d’une foule ininterrompue le long des trottoirs. Faina propose de suivre l’avenue pour trouver un emplacement pour voir défiler les chars. Nous marchons en direction de Canal Street et nous nous positionnons devant le Palace Café, http://www.palacecafe.com/ au n°605. Je vais chercher deux chaï tea au Starbucks coffee de l’hôtel Sheraton à proximité et ensuite nous discutons avec une dame venue de Denver au Colorado pour participer au " Mardi Gras ". Née au Cameroun, elle maîtrise parfaitement le français. Nous bavardons librement en attendant le passage de la parade du mardi gras. Deux enfants sont nés de son mariage, un garçon célibataire, juriste, installé à New-York et une fille mariée, mère de deux enfants, employée de banque, qui habite à San Francisco en Californie. La parade s’annonce progressivement après une bonne heure d’attente agréable. Les dizaines de chars qui défilent devant nous, réalisés par les Studios Kern http://www.kernstudios.com/, rivalisent de beauté et de créativité. Patrick prend des dizaines de photos …en fin de journées les deux cents prises de vues sont dépassées. Entre les chars, défilent différents corps d’armées et autres bataillons, en superbes uniformes. De grandes écoles font partie du cortège comme la " St-Augustine High School " ou la " Central Lafourche High School " ou encore la " South Terrebonne High School ". Une école de Memphis au Tennessee fait partie aussi de la marche. Des étudiants qui militent pour sauver les côtes de Louisiane avec " America’s Wetland " http://www.americaswetland.com/ sont aussi présents. Vers 15h, en fin de parade, je bavarde avec Dennis, un séduisant brun barbu, qui se débrouille bien en français. Un membre de sa famille vit à Genève où il est allé l’an passé. Nous retournons à l’Embassy Suites pour aller en voiture au Whole Foods Market sur Magazine Street à quelques miles. Contre toute attente le magasin est fermé, comme celui de Metairie, sans doute en raison du " Mardi Gras " qui semble une journée fériée. Nous sommes quittes pour une balade en voiture dans les rues de la Nouvelle Orléans, bordées de superbes maisons coloniales et autres inspirations. Je reste sous le charme de ces maisons en bois et en briques principalement, aux couleurs, tantôt pastels, tantôt chatoyantes. Au retour au point de départ, nous décidons d’aller nous restaurer au buffet du Casino Harrah’s. Après un agréable, délicieux et convivial repas avec nos amis Faina et Ellis, nous allons boire une boisson chaude au Starbucks coffee situé dans l’immense casino. Assis à la table voisine, Kevin, un séduisant tout jeune garçon, m’adresse la parole. Il aime la façon dont je suis habillé. Nous bavardons un court instant et je le complimente en lui disant " You are handsome ". Nos amis décident de retourner à l’hôtel et nous nous saluons vers 18h à la sortie du Harrah’s. Patrick et moi allons à pieds sur Canal Street pour joindre la rue nocturne animée de Bourbon Street. La rue est comble, des centaines de personnes se croisent, corps à corps et nous " nageons " dans la foule en avançant pas à pas parmi les nombreux colliers colorés en strass cassés au sol. Depuis les balcons de la rue, c’est un continuel lancé de diverses parures aux passants qui charment les lanceurs dominant ce spectacle de rue. Des " fous de Dieu " continuent à prêcher avec des pancartes aux écrits menaçants. Je mange une pomme, achetée dans la rue, tout en appréciant l’ambiance joyeuse et débridée de la fête. Après 20h30, nous sommes de retour à l’hôtel après la traversée du quartier, en sens inverse, par la rue Royale, moins animée, bordée de commerces en tous genres. Un peu partout dans le quartier, la police locale veille. Sur Bourbon Street un petit " mirador " mobile est installé pour contrôler le bon déroulement des festivités.

Mardi Gras : Nouvelle Orléans

Aujourd’hui c’est mardi gras. Une grande parade est prévue dans le centre de la Nouvelle Orléans. Le départ est prévue Napoléon Avenue, elle passe par la grande artère St Charles puis remonte Canal street jusqu’à Rempart Street pour redescendre la Canal Street. Avec nos amis, Elis et Faïna, nous allons dans un premier temps sur St Charles. La rue est pleine. Des estrades sont dressées de chaque côté de la rue au endroit stratégique. Nous avons peu de possibilité de voir les chars passés. Nous suivons Faïna qui nous emmène jusqu’à Canal Street. Nous trouvons une place près d’une barrière et un coin idéal pour des photos. Là, nous attendons environ deux heures pour que les premiers chars arrivent sur l’avenue. A côté de nous, une francophile nous parle des Etats-Unis, de ce beau pays, de leur espoir en leur nouveau président. Elle dit que Obama est une chance pour le monde ! Enfin, nous pouvons voir la parade défilée avec son cortège d’orchestres, et aussi d’unité militaire. Les chars sont colorés et les animateurs non lancent des colliers et des pièces d’or. Les gens s’agitent dans tous les sens pour attraper ses trésors.
Le cortège prend fin vers les 3 Heures de l’après-midi. Il est le moment de pendre notre déjeuner. Nous allons au " Whôle Food Market " de la Nouvelle Orléans à Magazine street, mais il est fermé. Alors nous poursuivons sur celui de Metairie qui se trouve aussi fermé. Nous retournons à notre hôtel et nous rencontrons un bouchon pour entrer dans le quartier historique. Nous décidons de manger notre déjeuner et diner en même temps dans le buffet du Casino " Harrah’s " qui lui est ouvert.
Après notre repas, nous dégustons avec nos amis un " chaï " au Starbucks coffee du Casino. Puis nous remontons la Bourbon street et traversons la foule en délire dans la rue. C’est la fête. A l’entrée du quartier gay, nous retrouvons les " fous de dieux ", des chrétiens fondamentalistes nous vouer aux enfers. Ils ont mal à partie avec quelques individus qui ont probablement bien bu ! Après cette journée bien pleine, nous retournons à l’hôtel pour dormir…

lundi 23 février 2009

Bye-bye Baton Rouge... Bonjour La Nouvelle Orléans...

Par un grand beau temps, nous saluons la capitale de la Louisiane vers 10h après un plein de carburant chez Mobil en face du Comfort Suites. Sur l’autoroute inter-états 12, nous traversons les villes de Walker, Livingston, Albany et avant celle d’Hammond nous entrons sur l’autoroute inter-états 55 qui nous conduit vers la Nouvelle Orléans. Nous cotoyons le lac Maurepas et avant d’atteindre la ville de Metairie, une banlieue de la Nouvelle Orléans, vers 11h30, nous longeons le lac Pontchartrain traversé par deux ponts à deux voies de quelques 23 miles de long lesquels sont supportés par 9000 piliers en béton. L'ouverture du Causeway dès 1956 a amélioré de manière significative le niveau de vie dans les petites communes du côté Nord du lac Pontchartrain au niveau de la ville de Mandeville. Entre 1955 et 1956, la cadence de pose était de 100 m de pont par jour. Le doublement du pont a été réalisé en 1969. Aujourd’hui plus de 42000 voitures traversent les 2 ponts chaque jour !… http://www.thecauseway.com/ A Metairie nous déjeunons " fidèlement " au Whole Foods Market après quelques courses. A la caisse l’éclatant sourire de Candace nous accueille. Après 13h, nous voilà repartis pour la Nouvelle Orléans où quelques dix miles plus loin, nous arrivons à l’Embassy Suites sur Julia Street où nous allons résider quatre nuits afin de vivre les festivités du célèbre " Mardi Gras " annuel. Nous confions la voiture au " Valet Parking ". La suite 534 au 5ème étage est spacieuse et depuis la chambre nous avons une vue sur l’Atrium intérieur de l’hotel. Une fois installés, nous partons à pieds vers le quartier français situé à proximité. Nous marchons dans St-Peter Street avant d’entrer dans Canal Street qui longe le " French Quarter ". Cette rue est traversée par une ligne de tramway, les " streetcars ", datant de la première moitié du 19e siècle. Les tramways de la Nouvelle-Orléans sont partie intégrante de la ville. La ligne des " streetcars " d’une autre rue perpendiculaire, l’avenue Saint-Charles, est la plus ancienne ligne ferroviaire dans le monde, interrompue provisoirement après le passage du cyclone Katrina en août 2005 et remise en service vers la fin décembre 2006. Nous bifurquons ensuite dans le quartier français au niveau de Burgundy Street. Je suis conquis par le charme des superbes maisons qui s’offre à mon regard ébloui tout au long des rues colorées. Patrick en prend plusieurs en photo ; il faudrait prendre des centaines de clichés pour les figer toutes sur la péllicule. De nombreuses maisons sont décorées pour " Mardi Gras " et cela me rappelle le Carnaval de Venise. Au numéro 1026, un habitant sortant de chez lui nous adresse la parole. Il s’agit de Jacques, né dans les années vingt à Gand en Belgique. Son destin s’est ouvert vers l’Amérique quand sa mère a épousé, en seconde noce, à la mort de son premier mari, un citoyen des Etats-Unis d’Amérique. Jacques est aux USA depuis l’année 1956. En 1958, il a acheté cette maison dans Burgundy Street où il a vécu cinquante six ans en couple avec un garçon décédé récemment. Nous prenons une photo de nous trois. J’ai eu beaucoup de joie à discuter avec ce charmant octagénaire qui voulait …baisser son pantalon pour la photo !. La joie et l’impulsivité s’emparent des habitants et des personnes venues pour cette grande fête annuelle. Nos pas nous conduisent dans Bourbon street et là… une foule impressionnante, des costumes de toutes les couleurs, des plumes, …un garçon habillé en Elvis Presley… une explosion de couleurs qui jaillit de toute part. Des colliers en strass " pleuvent " du ciel et le sol est jonché des perles de ceux cassés et non utilisables. Je rencontre le regard lumineux d’un garçon brun aux cheveux bouclés installé à un des nombreux balcons des anciennes maisons de la rue. Un feeling s’opère entre nous et il me lance un superbe collier en perles roses que j’enfile immédiatement. Nous remontons la rue jusqu’à Canal street. Nous avançons pas à pas dans la marée humaine joyeuse et fantaisiste. Rires, jeux de séduction entre les passants et les autres installés sur les balcons qui lancent colliers, plumes et autres parures à celles et ceux qui ont su gagner leur faveurs. Une agréable folie douce innonde la rue et je me sens bien dans cette atmosphère de fête, une vrai hymne à l’instant présent. Vers 17h à l’angle de St-Peters street et Canal street, nous entrons au casino Harrahs http://www.harrahsneworleans.com/
où nous dégustons, au starbucks coffee, notre boisson préférée du moment. A la nuit tombante nous rejoignons l’hôtel pour une soirée de détente et de bein-être après ces merveilleux instants passés au Quartier Français. Vers 22h, un appel de Faina et Ellis, nos amis de North Port, nous informe de leur arrivée à l’Embassy Suites.

Baton Rouge – Nouvelle Orléans (LA)

Ce matin, le soleil brille sur Baton Rouge. Le ciel forme une voûte bleu autour de la ville. Un petit vent frais vient rafraîchir l’air. Nous quittons l’hôtel avant 10h afin d’être à la Nouvelle-Orléans pour le déjeuner. Le " neverlost " nous indique de prendre l’interstate 12 qui nous conduit vers le Nord du Lac de Pontchartrain. A Hammond, nous changeons de route pour suivre la 55 et nous traversons les marécages du Lac de Maurepas. L’interstate 55 est suspendu au dessus des flots. Jusqu’au site " La place ", nous avons de l’eau de chaque côté de la double voies. Nous prenons la 10 pour rejoindre la ville de Metairie où se trouve le " Whôle Food Market " que nous avons choisi pour prendre notre repas à Midi. Le magasin est encore différent des autres. Seul l’enseigne indique que nous sommes dans le bon endroit, les murs et l’agencement changent à chaque fois.
Après notre repas, nous entrons dans la " Nouvelle Orléans ". La cité s’étale le long du lac de Pontchartrain coincée entre cette étendu d’eau au Nord et le Mississippi au Sud. Nous laissons nos bagages à l’Hôtel " Embassy suite " et nous découvrons le " Quartier Français " en passant par l’axe principal " Canal Street " qui débute par un Grand Casino " Harrah’ s ". Les façades des maisons arborent différentes couleurs, différents styles et atmosphères. Même si c’est le quartier français, l’apparence ne l’est pas. Nous sommes bien dans une ville coloniale avec une architecture latine, voire d’Amérique du sud, telle que nous pouvons le voir en Colombie ou dans les îles des Caraïbes. Dans " Burgundy street " (Rue de la Bourgogne), nous rencontrons Jacques, un belge qui vient aux Etats-Unis depuis plus de cinquante ans. Il y a vécu avec son ami tous ce temps jusqu’à sa mort il y a quelques mois.
Nous continuons dans le quartier et aboutissons sur un des axes les plus animés " Bourbon street " au croisement de la " St Ann street ". Ici se trouve le quartier gay et là débute les principales animations du Carnaval même si les chars ne passent pas par cette rue. Les gens nous lancent des colliers de couleur depuis les balcons du deuxième niveau (Ier étage en France). Une foule immense s’agglutine le long de l’artère en buvant, en criant et en dansant. Le soleil commence à décliner, et l’animation augmente d’intensité. Nous remontons " Bourbon street " jusqu’à " Canal street ". Là, nous voyons un groupe d’activistes religieux menacer d’enfer tous les gens qui participent à cette folie. Ils sont dans la séparation. Ils parlent d’un Dieu vengeur, un Dieu de haine et de la mort. Un discussion vive oppose deux personnes espérant convaincre l’autre de sa vérité. Ils ne voient pas qu’ils sont dans le mensonge. Lorsque nous voyons que ces personnes apportent la mort là où il y a la vie, le mensonge là où il y a la vérité, la haine là où il y a l’amour, la discorde là où il y a l’harmonie, la guerre là où il y a la paix. Nous voyons qu’ils ne parlent pas avec les mots du Christ mais ceux de leur idéologie, de leur égo et de leur vanité.
Nous allons au Casino pour boire un Chaï au " starbucks coffee " du " Harrah’s ". Puis nous rentrons à l’hôtel pour nous restaurer et dormir pour être frais et " dispo " pour Mardi Gras demain…