jeudi 4 décembre 2008

En mer

L’océan s’ouvre à perte de vue. Le navire glisse lentement sur les vagues de l’atlantique moyen d’une couleur anthracite.
Nous allons nous dégourdir les jambes au pont 12, la piste de jogging qui forme une boucle sur les ¾ du bateau. Là, nous découvrons toutes sortes de personnes. Il y a ceux qui marche à leur rythme, d’un pas lent, une promenade en sorte. Il y a ceux qui souffle à cause d’un effort trop important dû à leur surpoids. Il y a ceux pour se montrer sportif, ils courent, et ceux qui sont là pour la performance. Ces derniers se comparent aux autres. Ils ont une attitude de conquérant, la piste leur appartient. Gare à ceux qui sont sur leur chemin.
Le navire est une petite ville, avec une population à majorité américaine, anglophone, puis espagnophone et germanophone. La communauté francophone demeure minoritaire, des belges, des québecquois et quelques français.
Il est dit que nous vivons dans une société individualiste, où les gens tendent à être égoïstes. Est-ce vrai ? Sommes-nous de véritables individus ? Nous devons obéir à la maison, au travail, au Livre ou au gourou, à l’autorité, aux critères de la mode, aux attentes de nos proches. Quand sommes-nous nous-mêmes ? Est-ce que nous ne sommes pas devenu des robots de l’obéissance programmés par des règles fixées par la société ? Nous pouvons parfois nous révolter mais cette révolte reste circonscrite par les règles de la société. Comment pouvons-nous prétendre être des individus à part entière, une personne unique, alors que nous sommes conforme aux attentes de la société, ou de la famille, etc ?
Il est dit aussi que la compétition stimule l’émulation et la performance. Est-ce vrai ? Avons-nous besoin de stimulant pour entrer dans l’action ? Ne sommes-nous pas capable d’effectuer une tâche uniquement pour la beauté de l’acte, pour l’acte en lui-même ? Est-ce que le potier du moyen-âge avait-il besoin d’être stimulé pour créer un vase ? Non. Il met tous son savoir faire, toute son attention pour exécuter son art. La compétition, à quel niveau qu’il soit, apporte la souffrance, le gâchis et l’échec. Une société qui s’articule sur la compétition est une société de la souffrance, de la peur et de la division. La souffrance vient du conflit entre ce qui est et ce que nous devons entreprendre pour devenir un autre, celui qui doit être conforme aux attentes de notre société de compétition. La peur vient du fait que nous craignons ne pas être à la hauteur des attentes de la société, nous sommes toujours sur le " qui vive ". Et la division est parce que dans une compétition il y a qu’un seul gagnant et de nombreux perdants. Quelle est la valeur d’une société qui ne produit une majorité de perdant ? Une société ne peut-elle pas créer que des gagnants ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vague au delà de l horizon !!!! Liberté et moments intenses flottants sur votre voyage qui commence seulement.

Nous pensons très fort à vous

Du haut du ciel, on vous observe par la pensée...

Amitiés Pierre et Domi