vendredi 5 décembre 2008

En mer

Nous avons trois heures de décalage avec la France. Il est 10h30 pour l’Europe et ici en pleine mer au milieu de l’Océan atlantique moyen il est 7h30. Il est prévu une température de 23°, sous un ciel bas et nuageux.
Le navire laisse un large sillon blanc et turquoise dans l’océan lors de son passage. La trace se perd dans l’infini de l’eau vers un horizon nuageux alors que sur le bateau un grand soleil frappe. L’air est chaud avec un léger vent qui nous caresse le visage. Tout est en mouvement, les vagues continuent leur va et vient contre la coque, les nuées se déplacent sous un ciel bleu et lumineux, le navire continue sa course vers les Amériques.
La proue du bateau pointe vers un couché de soleil resplendissant. Le disque solaire joue à cache-cache avec une montagne nuageuse saumon et blanc. Lentement, l’astre du jour glisse derrière le nuage éclairant de l’intérieur ce nuage fluorescent. Les rayons frappent l’horizon et propage ses teintes chaudes sur la formation nuageuse. Un incendie brûle le ciel avec des couleurs or et pourpre qui embrase les nuées blanches qui forment une barrière à l’avant du navire.
L’important est dans l’action. Si nous faisons une chose pour atteindre un objectif, nous sommes plus dans l’attention, alors nous faisons l’action de façon mécanique sans y réfléchir. Toute habitude, toute routine tue la vie. Sommes-nous des robots ? Non. Pourquoi se lever le matin si c’est pour vivre une journée similaire à celle d’hier ou à celle de demain ? Est-ce vivre ? Cela ressemble à la mort. A un enfer, la répétition c’est l’enfer. C’est perdre son âme, vivre son existence comme un zombie sans faire attention à ce qui se déroule autour de nous. C’est traverser sa vie comme un fantôme le regard hagard, fixer vers un objectif sans motivation, sans passion. La finalité de la vie est la mort. Etes-vous sûre d’être aussi presser d’atteindre cette objectif ? Non. Alors soyons dans l’instant présent. Soyons attentif aux autres et aux choses. En cela réside la vie. Vivre pleinement chaque événement, bon ou mauvais, dans l’instant présent. Maintenant. Pourquoi être pressé ? Nous avons tout le temps nécessaire pour mourir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Chers amis, malgrè notre présence par la pensée, il semble que vous vous éloignez de plus en plus. Nos rythmes de vie deviennent différents. J'ai l'impression que vous êtes dans un film. Une aventure si merveilleuse à la façon hollywodienne...Voilà qui laisse bien réveur...
Amicalement à vous
Pierre et bébé