lundi 22 décembre 2008

Las Vegas

Histoire
Origines de Las Vegas (1854-1931)
En 1855, des fermiers mormons s'installent alors que les Espagnols avaient déjà nommé le lieu « Las Vegas », ce qui signifie « les prairies » ou « les vallées fertiles », à cause de l'eau présente dans le sous-sol.
Les mormons abandonnent le site en 1857 et l'armée américaine investit la place en construisant le fort Baker en 1864. Grâce aux sources d'eau, Las Vegas devient une étape sur la route entre Los Angeles et Albuquerque. Une voie de chemin de fer y passe.
Officiellement, le town de Las Vegas est fondé le 15 mai 1905, puis acquiert le statut de city en 1911.
Des casinos à Sin City (1931-1989)
Deux événements contribuent au développement de la ville au début des années 1930 : l'aménagement du barrage Hoover, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud, et la légalisation des jeux d'argent en 1931. La prostitution se développe et la ville devient mondialement connue lorsque des investisseurs construisent des hôtels-casinos dans le centre-ville et sur le Strip. Le Flamingo est l'un des premiers en 1946 suivi par le Desert Inn (1950), le Sahara (1952), l'Hacienda (1956) ou le Tropicana (1957) ; le Mirage devient en 1989 le premier vrai complexe hôtelier à Las Vegas. Dans les années 1960-1970, le tourisme de masse augmente et contribue à la croissance économique de la ville. Cette dernière devient un centre de conventions dans les années 1980-1990.
Mafia et casinos
Derrière ces investisseurs se cachent parfois des personnalités du crime organisé de la côte est telles que Bugsy Siegel, Jérémy Sabban ou encore Meyer Lansky. Aux États-Unis, un certain nombre de caisses de retraites sont en effet gérées par les syndicats, syndicats eux-mêmes noyautés par la pègre - ce que l'on peut voir dans les films Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone, où il y est simplement fait allusion, et F.I.S.T. (1977) de Norman Jewison, avec Stallone, qui traite intégralement de ce problème. Le film Casino de Martin Scorsese montre également comment un syndicat de camionneurs dirige en coulisse l'un des plus gros casinos du Las Vegas des années 1970.
Ainsi, dans les années 1940 à 1970, la Mafia s'est retrouvée à la tête de millions de dollars, issus soit des caisses de retraites, soit de ses trafics. Millions de dollars qu'il fallait blanchir ou faire fructifier, et si possible les deux en même temps. L'option casino a été très vite retenue : tout se fait en liquide et dans des proportions telles que la comptabilité est affaire de « souplesse ».
Il ne faut d'ailleurs pas croire que la Mafia s'est immédiatement entichée de Las Vegas : au départ, elle préférait Cuba, et les débuts du Flamingo, hôtel-casino lancé en 1946 par Bugsy Siegel, furent difficiles. En effet, Cuba présentait, à la fin des années 1940, d'énormes avantages : extra-territorialité, alliance tacite avec le pouvoir politique local et la CIA afin de maintenir l'île dans l'orbite américaine, proximité immédiate de la côte est, de loin la région des États-Unis la plus peuplée à cette époque. Bien sûr, 1959 et la chute de Batista, le dictateur renversé par Castro, marquèrent la fin de cette ère de prospérité : la Mafia se rabattit donc sur Las Vegas.
Luxe et stars Soleil couchant sur le Bellagio depuis le Paris Las Vegas. Le Paris entre jour et nuitToutefois, tant en matière artistique qu'hôtelière, cette époque mafieuse est reconnue comme plus « raffinée » que dans la période 1970-1990. Les hôtels à dimension humaine alliaient le chic et le luxe à un service irréprochable et les plus grandes stars du moment se produisaient à Las Vegas.
L'exemple le plus connu en est d'ailleurs le fameux Rat Pack : Frank Sinatra et sa « bande de rats » (Dean Martin, Sammy Davis Jr, Peter Lawford, beau-frère de Kennedy, et parfois Joey Bishop ou Shirley MacLaine) improvisaient tous les soirs sur la scène de la Copa Room de l'hôtel Sands détruit depuis. Même le King, Elvis Presley, s'y produisait plusieurs fois par an.
Plus récemment, Celine Dion a presenté pendant 5 ans au Ceasar's Palace le spectacle A New Day... qui s'est terminé le samedi 15 décembre 2007. Il aura attiré plus de 3 millions de spectateurs et aura rapporté 400 millions de dollars de recette.
Un groupe qui est de plus en plus connu est aussi originaire de Las Vegas : Les Panic at the Disco. Constitué de Brendon Urie (vocal), Ryan Ross (guitare), Jon Walker (basse), Spencer Smith (batterie).
Diversification, depuis 1989
Las Vegas était surnommée « Sin City » (la ville du péché) à cause des jeux d'argent, des spectacles pour adultes et de la prostitution légale dans les comtés voisins. Mais les autorités locales décidèrent à partir de 1989 de diversifier la ville vers une clientèle plus familiale et consensuelle avec le Circus Circus et l'Excalibur. C'est à ce moment là que le gigantesque hôtel The Mirage sortit des sables grâce à l'homme d'affaires Steve Wynn. Depuis, la croissance de la ville tourne autour de 5% par an.
Les casinos et les attractions se sont multipliés ainsi que les services connexes. La croissance de la population a suivi à un rythme effréné, ce qui pose quelques problèmes d'infrastructures. C'est même la ville la plus attrayante du pays. En 2003, la population de l'agglomération (Las Vegas Valley) comptait 1 583 172 habitants. Un Chinatown apparut même au début des années 1990 sur Spring Mountain Road.

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