mardi 9 décembre 2008

En mer

Ce matin, la mer semble plus agitée. Les vagues rident profondément l’océan. Un bleu azur et turquoise teint le ciel avec à l’horizon le gris et le blanc des nuages. Le roulement de l’eau repose l’esprit et l’infini montre que nous sommes si petit face à la nature qu’il devient risible de croire un instant que l’Homme puisse contrôler les éléments naturels. Il maîtrise un peu son environnement, la Terre s’éveille parfois pour rappeler qu’elle est là.
L’océan donne l’impression d’être un torrent. Les vagues s’écoulent toutes de la même façon de l’Ouest vers l’Est comme si elles dévalaient une pente montagneuse. La couleur de l’eau ressemble à de l’huile avec une mousse blanche sur la crête des flots.
Cette après-midi, le temps est à la pluie, fine et lumineuse. L’horizon est d’un gris clair et brillant qui entoure de son manteau le navire. Les vagues s’échouent sur la coque comme des naufragés et les gouttes d’eau mouillent le balcon. Je profite de l’air marin et chaud qui arrive dans la cabine. Les mains appuyées sur la balustrade, je regarde la nuit tombée lentement.
Le soir, vers les 7 heures, nous allons au Théâtre " La scala ", le directeur de croisière nous propose un spectacle avec un imitateur: Brian G Show. Il est un performer très efficace cependant nous ne connaissons pas bien la culture américaine et il proposait des imitations de chanteurs américains inconnus de nous. Nous passons une bonne soirée qu’en même.
En allant au restaurant, nous passons acheter des cartes postales, et nous trouvons un nounours seul au milieu de peluche. Nous l’adoptons et nous le nommons Teddy. Il vient rejoindre Golum le petit dragon bleu qui nous accompagne depuis le début du voyage.
Nous avons atteint le 11ème jour à bord du navire et les habitudes se mettent en place. L’Etre Humain se réfugie vite dans une certaine routine qui lui apporte une certaine sécurité psychologie face à la vacuité de sa vie. Les gens aiment à revenir sur les mêmes tables alors qu’en changeant de place, ils auraient une nouvelle vue sur le navire, et sur l’existence. Ils préfèrent manger les mêmes plats, boire les mêmes boissons, ils refusent de s’aventurer à d’autres saveurs en dehors de leur sécurité alimentaire. Sommes-nous devenu des robots ? Toujours la même huile pour que le monteur fonctionne avec efficience. Non, nous sommes des Etres-Humains, le monde est vaste, les expériences sont assez nombreuses pour emplir notre existence et nous connaître par l’intermédiaire de ces expériences.

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