En mer

Nous voici de nouveau en mer pour la traversée du Golfe du Mexique, le navire se dirige vers le port final : Galveston, un port du Texas Sud à quelques kilomètres de Houston la capitale de la République du Texas, USA. La température est douce un 22° prévu pour cette journée avec beaucoup de nuages. Nous avons encore reculé d’une heure. Nous avons maintenant 7 heures de décalage par rapport à chez-nous, ici il est 7h30 et en France 14h30 ! A chaque changement, nous gagnons une heure de sommeil et une journée plus longue d’une heure.
Le vent souffle en rafale sur le pont 12 pendant que nous effectuons notre promenade matinale et parfois la force de celui-ci m’emporte. L’air est tiède et le soleil haut dans le ciel. De nombreux nuages s’écoulent à l’horizon, ils représentent un puzzle de couleur grise, blanche et azur. La mer est agitée. De temps en temps, le navire a des " à coups " qui le fait vibrer. En général le bateau est stable. L’océan défile par les sabords de la salle à manger. Nous n’avons pas l’impression de naviguer à part ce film de fond. Ce monstre des mers a une navigation douce. Il est vraiment extraordinaire de voir la maniabilité de ce type d’engin avec la douceur qu’il vient accoster un port, lentement sans bruit, sans vibration.
Deux garçonnets entrent dans la salle à manger, ils portent un chapeau en papier sur leur tête. Ils sont fiers et ils le montrent en souriant et en criant leur enthousiasme. Ils sont encore innocent, ils ne sont pas contaminés par les singeries, les conventions, et les hypocrisies des adultes. Ils n’ont pas encore reçu de conditionnement et peuvent exprimer pleinement leur contentement ou leur mécontentement. Pour eux, seul existe l’instant présent, hier n’existe plus et demain n’existe pas. Ils vivent maintenant.
L’après-midi est passée rapidement, nous sommes allés voir une deuxième fois le spectacle enchanteur sur glace. J’ai pu faire quelques photos. Puis nous avons vu le Show time du soir qui présentait trois chanteurs noirs. La salle vibrait avec leurs chansons, nous moins puisque ce sont des références inconnues pour nous. En effet, ils chantaient des tubes américains des années 50 et 60 qui représentent les souvenirs de jeunesse de la plupart des passagers.