samedi 6 décembre 2008

En mer

Quelques part dans l’Océan Atlantique moyen, nous avons encore une heure supplémentaire de décalage avec l’Europe. Ici il est 7h30 en France Il est 11h30 bientôt l’heure du déjeuner alors que nous nous préparons pour le petit-déjeuner ! Le ciel est bas et gris. Un brouillard matinal recouvre la mer. Il est difficile de ce rendre compte des distances parce que l’océan est plat, aucune île comme repère, aucun navire à l’horizon.
Sur le navire, les repas sont compris dans le prix de la croisière. Alors les gens s’en donnent à cœur joie. Les assiettes débordent de nourriture comme si ils avaient peur de ne pas en avoir assez. Il y a des buffets le matin, le midi, le Tea-Time et le soir, et nous pouvons remplir notre panse autant que nous voulons. Les passagers ne s’en privent pas. Je regarde cette orgie de nourriture avec amusement parce que je me contente de peu et André aussi. L’important est la qualité et non la quantité.
Nous pouvons remarquer que tous les gouvernements, que toutes les religions et sociétés structurées, bien qu’elles affirment l’importance de l’individus, essaient d’oblitérer l’individualité, la sensibilité individuelle, parce qu’ils veulent une uniformisation, ils veulent une réaction de masse qui est plus facile à contrôler. Lorsqu’une culture est basé sur un système de compétition et d’imitation, il semble normal que l’uniformisation s’opère automatiquement. La famille, le travail, les médias etc. pousse l’individu à être le premier, le premier à acheter tel produit pour être à la mode, le premier dans son travail pour être performant, le premier à l’école en suivant des cours qui abêtissent les jeunes de toutes sortes de choses inutiles à la vie, le premier dans le sport pour remporter la victoire. Finalement toutes ses activités uniformisent les gens dans les mêmes catégories. Comment pouvons-nous être soi-même si nous devons nous conformer à ses directives ? Est-ce vivre que de suivre une programmation prévue par la société ? Tu travailleras, tu trouveras une compagne ou un compagnon, tu te marieras, tu auras des enfants, tu dresseras tes enfants à ton image, puis tu iras à la retraite et enfin un repos définitif bien mérité. Est-ce comme cela que nous concevons la vie ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Chers amis,
Toute la socièté nous pousse à être premier et si on ne lutte pas, alors on nous accuse de manquer d'ambition !!! La vie est elle une ambition avant même de l'exploiter que pour nous même ??? C'est un mystère philosophique bien difficile à résoudre...
Amicalement
Pierre et Bébé