mardi 2 décembre 2008

Funchal, Île de Madère (Portugal)

Nous prenons le petit déjeuné avec un couple de deux garçons allemands, Jules et Georges. Ils viennent de Cologne. Nous abordons l’île de Madère. Ici la terre est rouge, la végétation luxuriante et verte. La mer se jette contre des falaises au sommet desquelles les constructions s’étalent comme des grappes de raisons blancs et vermillon. De grands travaux sont entrepris dans le port depuis notre passage en février. Un centre touristique et commercial commence à sortir de terre en face du navire.
Les fleurs s’épanouissent déjà, il y a comme un parfum de printemps même si la température reste basse et demeure plus haute que celle de chez nous. Les rues sont pavées avec des petites pierres mises sur la tranche. Ces dernières forment des dessins comme une mosaïque. Deux jets d’eau animent un bassin où ont élu domicile un couple de cygnes. Un statue de deux enfants enlacés délimite le centre de cette fontaine. Les églises possèdent des murs blanches et leurs arêtes sont peintes en noir. Elles épousent la forme tortueuse des rues. Les gens se préparent pour les fêtes de fin d’année. Les illuminations de Noël s’étendent sur les ruelles, et les vitrines regorgent de marchandises. Il y a beaucoup de figurines du petit jésus.
Lorsque nous sommes à l’écoute, un écoute dans l’attention et la lucidité, tout est clair en nous. Lorsque nous sommes dans ce genre d’écoute qui ressemble à cette écoute d’une belle musique, ou en contemplant une montagne, un couché de soleil à ce moment là la pensée est absente. Aucune idée, aucun jugement, aucune réaction due au conditionnement font surface. Lorsque notre attention se porte à ce genre d’écoute attentive, les problèmes de l’autre disparaissent parce que nous ne faisons plus échos à ceux-ci. Alors l’autre quitte ces problèmes parce que trouver un écho à ces problèmes lui est indispensable pour les perpétuer. La personne préfère de votre part une oreille complaisante qui offre une consistance à ces problèmes. Avec une écoute attentive et lucide, aucune solution est possible parce que le problème disparaît de lui-même. Est-ce vraiment cela que veut la personne ? Bien sur que non. Elle aime ces problèmes, elle est prête à défendre ces problèmes qui donnent du piment dans sa vie, un certain relief. Elle a l’impression d’exister. Celui qui possède des problèmes dépend de ceux-ci, alors il vit que pour cela. Se libérer de ces problèmes c’est vivre pleinement. Lorsque notre existence est dénuée de problème, à ce moment-là nous avons l’énergie pour vivre pleinement. A ce moment-là, l’amour est présent en nous.

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