dimanche 4 janvier 2009

En mer, Pacifique

Ce matin, nous avons avancé d’une heure nos pendules. Nous naviguons vers l’Est et rattrapons le décalage horaire que nous avons perdu avec l’Europe. L’océan est calme. Le ciel est nuageux comme souvent en mer. Quelques morceaux d’azur percent les nuées. La nuit a été courte entrecoupée par des réveils.
Une musique classique s’écoule des hauts parleurs dans le restaurant. Le bruit des bavardages couvrent la valse des notes. Peu de personnes doivent avoir l’attention pour percevoir cette musique de fonds. En général, les gens ne sont pas attentifs, ils sont trop préoccupés par leurs pensées, par leurs discutions, par leurs problèmes qu’ils en viennent à être coupés des autres. Ils mangent sans vraiment être sensible à ce qu’ils avalent. Ils enfournent la nourriture comme les oies sont gavées. Parfois, il y a des exceptions, de petits moments d’éclaircies. Une personne manifeste de la joie en voyant le plat de viande que le serveur lui sert. Une autre salut sa femme en installant son plateau. Ce sont des moments délicats et pleins. En pendant ce temps, la musique s’écoule toujours dans le restaurant buffet.
Le navire est une petite société en miniature, avec ses règles, ses conventions. Chacun y apportent ses conditionnements, et ses problèmes aussi. L’égo est toujours là pour montrer qu’il existe. L’égo est le voile qui cache ce que nous sommes réellement. Nous pourrions changer complètement de vie, l’égo est toujours là. Car pour que l’égo disparaisse, il faut se débarrasser du conditionnement, des problèmes, des espoirs et des attentes que nous avons. Une fois que nous avons fait table rase, nous découvrons qui nous sommes réellement.

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