mardi 6 janvier 2009

En mer, Pacifique.

Ce matin, nous avons encore avancé d’une heure l’horloge. Nous sommes maintenant sur l’horaire du Texas. Le navire longe les côtes Ouest du Mexique. La chaleur est torride. Un soleil magnifique resplendit dans un ciel bleu, quelques nuées s’effilochent à l’horizon. Les passagers s’étendent sur les transats et se font dorés. Ils cuisent comme des steaks d’un côté puis de l’autre.
La promenade matinale se déroule au pont 13. A chaque tour, l’ombre du bâtiment arrière est bienvenue, un rafraîchissement agréable. Pendant trois quart d’heure, nous tournons et admirons un océan gris et bleu profond. La musique agrémente le point de la piscine, des brides de notes me parviennent à chaque fois que je passe devant le complexe aquatique. Les transats sont alignés autour du point d’eau.
Un ange passe… Un jeune homme en bermuda marche nonchalamment, le ventre plat, les pectoraux bombés, une tête brune aux cheveux courts. Un visage d’adolescent qui possèdent ses futurs traits d’adultes, il a hâte de vieillir, d’avoir sa majorité… et d’entrer dans la gravité du monde des soi-disant " grands ".
Vivre est une activité sérieuse. Les gens la gâchent avec de l’idéologie, des simagrées religieuses, des conventions sociales, qui les éloignent de l’existence. Avec toutes ses couches qui les alourdissent, pouvons-nous être nous-mêmes ? Comment pouvons-nous être nous-mêmes si nos réponses sont le résultat de nos conditionnements ? Comment pouvons-nous aborder la vie sérieusement si nous sommes des Etres-humains de secondes mains ? L’égo se nourrit de toutes ses couches qui donnent consistance à nos pensées, à nos attentes, à nos peurs etc… Vivre c’est se libérer de toutes ces couches. C’est accéder au réel. Voir les choses telles quelles sont sans toutes nos idéologies, nos habitudes religieuses, nos accords sociaux, nos espoirs etc.

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