vendredi 9 janvier 2009

En mer, Pacifique

La chaleur a pris le navire dans sa gangue. Il va atteindre la zone équatoriale avec sa forêt pluvieuse et aussi brumeuse. Pendant la promenade matinale, le vent nous caresse le visage. Lors de la marche, je me laisse emporter par sa force. Il ne sert à rien de lutter contre lui. Il suffit de comprendre son fonctionnement, de faire un avec lui et la marche s’en trouve facilitée. Le pas est aisé entre les intervalles qui apparaissent régulièrement. Ces trous permettent d’avancer sans résister à la force du vent.
Un homme porte une paire de jumelles à son cou, et à sa main droite, il sert un carnet de notes qui a une belle reliure cartonnée. Il écrit ses observations sur ces pages chaque jour. Chacun est unique, il possède une passion unique, et tous nous faisons partie de la même famille humaine. C’est la magie de la vie. Tous différent, tous unique, et pourtant tous unis au seins de la même nature. Qu’est ce que Gaïa ? C’est cette dichotomie où chaque élément dans l’univers est à la fois unique et aussi une partie intégrante de cet univers. Et en cela, il n’y a pas de contradiction. Cela fait partie de notre essence même.
Après la promenade, nous assistons à une conférence sur le Costa Rica, le pays que nous visitons demain. Toutes les merveilles qu’offre la nature sont présentées comme un atout pour ce petit pays de l’Amérique Centrale. Sans la nature, le monde serait vide, rien est extérieure à elle. Même les créations des hommes font parties intégrales d’elle. Elle englobe l’ensemble des êtres de cette Terre. Lorsque nous avons conscience de cela, tout s’éclaire, tout est lumineux.
L’après-midi, nous écoutons une conférence sur le tectonique des plaques. Un naturaliste nous explique la dérive des continents avec moults photos et explications. La Terre est vivante. Même le sol que semble si palpable, si dur, il glisse, il se plisse, il se soulève. Il a des tremblements. La nature est toujours en mouvement. Rien n’est figé tout se transforme, mûrit puis meurt. Ce qui est figé est la non-vie. La rigidité casse. Jamais la nature recommence les mêmes expériences. Elle invente à chaque instant son existence.
Le soir, nous regardons un spectacle de danses et de chants offert par la navire : " A touch of Broadway ". Les danseurs et les chanteurs du " Celibrity Mercury " jouent quelques tableaux qui ont marqués la vie artistiques de Broadway. Je reconnais en passant des extraits de " Cabaret " et " le roi lion " qui nous avons eu le plaisir de voir à Paris.

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