jeudi 15 janvier 2009

Mer des Caraïbes, Atlantique

Les gens disent : " L’amour c’est partager avec quelqu’un sa vie. ". Mais la vie n’est pas un gâteau que nous divisons en part plus ou moins égale et que nous distribuons au gré de notre fantaisie. L’existence se vie en entier, ou pas du tout. Vivre ensemble, c’est mettre en commun deux existences pour que cette vie soit démultiplier. C’est à dire que chacun vit son existence propre, et aussi que le couple vit aussi sa propre dynamique. L’amour multiplie. Elle augmente. Elle ne se partage pas.
Les gens disent aussi partager un moment ensemble. Chaque événement nous les vivons seul, avec nos sens, avec le conditionnement que nous avons reçu, avec nos émotions. Jamais nous pouvons partager un instant ensemble parce que nous ne voyons rarement la réalité. La réalité est là lorsque nous sommes absent, seul face à l’événement, sans choix, sans condamnation, sans jugement en vivant l’instant pleinement. Paradoxalement dans cette solitude, nous sommes relier à tout et tous.
Sous le soleil magnifique et radieux, la mer des Caraïbes se déchaîne sous la pression du vent. Le navire poursuit tranquillement sa route vers la Floride. Les vagues se brisent sur la coque du bateau. Les gens s’installent au pont 10 derrière les brises vents et s’étendent sur les transats pour profiter de la chaleur et des rayons de l’astre du jour.
Un serveur m’interpelle parce que j’écris sur mon carnet ces quelques notes. Je lui explique que je relate notre voyage que j’effectue avec André depuis l’Europe. Je lui raconte que nous sommes parti le 28 Novembre. Il m’indique un auteur " Baudrillard " et un titre de livre " The America ". Un écrivain " post-modernist " me dit le garçon qui vient de la Turquie.
Aujourd’hui journée en mer, aucune excursion est prévue sauf celle concernant le buffet royal du " Mercury ". Alors les gens s’adonnent à leur activité favorite : manger. Et après, ils bavardent. Que cela soit de l’américain, du chinois ou du français, le bavardage est toujours ce bruit de fond caractéristique pour combler le silence. C’est la peur du vide qui motive les gens à parler pour ne rien dire et pourtant ce qu’ils disent est vide comme leur existence.
Le soir, l’équipage organise le dîner d’au revoir. André et moi, nous revêtons pour l’occasion nos costumes Kanabeach. Le repas se termine avec la fameuse " omelette norvégienne " appelé ici Alaska. Après nous assistons au spectacle : " Danse Around the World ". Les chanteurs et les danseurs nous offrent un heure et demi de gala avec des costumes haut en couleur, des chants superbes et avec une prestation dans les airs du duo Velikovi.

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