jeudi 26 mars 2009

Bonjour Cadix ...en Espagne

Le navire accoste en début de matinée en terre espagnole alors que je pratique les cinq tibétains sur le balcon. Au buffet, Salvatore me tape sur chaleureusement sur l’épaule. J’apprécie son charisme enjoué et cordial, à la gestuelle quelque peu théâtrale, teintée de continuelle bonne humeur. La musique du film " Amélie Poulain " magnifie l’écriture de la page journalière du blog. Nous satisfaisons à la joie devenue coutumière de déjeuner au soleil à la terrasse du buffet. Un jeune beau gradé rouquin du bateau fait son crawl dans la piscine avant son repas. Après 14h nous descendons à Terre. Le navire est accosté au port commercial situé à proximité de la Place d’Espagne où trône l’imposant monument édifié à la gloire de la Constitution. Nous flânons dans les ruelles et nos pas nous conduisent à la Place San Antonio bordée de différents palais. Nous nous dirigeons ensuite vers le sud de la ville vers la place des fleurs dominée par le superbe édifice abritant la poste. Le marché couvert est situé juste à côté. Il est en activité tous les matins et quelques effluves de poissons flottent encore dans l’air. Des personnes sont affairées au nettoyage des lieux. Une partie du marché est en travaux d’agrandissement et d’embellissement. La rive de l’océan atlantique est à l’horizon ; la vieille ville se déploie sur environ un kilomètre carré. Se balader à pieds est facile et agréable. Nous longeons la rive en direction de la nouvelle cathédrale. C’est un monument imposant avec un dôme de couleur jaune flanqué de deux tourelles. Après la traversée de la place " San Juan Dias " nous retournons vers la rive océane avec l’objectif de nous rendre au " Genovesa Park " situé à côté du château " Santa Catalina ". Nous longeons la côte et nous atteignons la plage de la " Caleta " animée par la présence de nombreux jeunes gens sur le sable. Je suis séduit par les deux œuvres éphémères en sable blond réalisées par un artiste local. Après l’hôtel Parador, l’entrée du parc, créé par le botaniste Celestino Mutis, apparaît dans notre champ de vision. La beauté, la diversité, la créativité s’harmonisent dans ce lieu d’environ trois mille mètres carrés. Quelques chutes d’eau, un pigeonnier, des fontaines originales, des arbres exceptionnels animés sortis tout droit des contes de fées, des plantes luxuriantes et de nombreuses fleurs séduisantes de magnificence agrémentent ce lieu enchanteur. Après environ trois heures à flâner dans cette presqu’île entourée de lumineux flots bleus, nous retournons vers 17h30 au navire. A 19h s’annonce un spectacle de magie. Nous sommes installés devant la scène et dès le début du show le magicien Jeff Moché http://www.jeffmagic.com/ interpelle Patrick en lui demandant en anglais de déplier ses bras qui sont croisés en raison de la climatisation importante durant les spectacles. Devant l’impassibilité partiellement feinte de Patrick, Jeff finit par apprendre notre nationalité française par des éclats de voix de l’assistance. Le courant passe immédiatement entre nous trois et Jeff nous parle en français laissant planer une pointe de mystère complice chez l’auditoire sur le contenu de ses propos. Ce magicien est doublé d’un comique et d’un humoriste fin connaisseur de la nature humaine. Il articule parfaitement et je comprends la quasi-totalité de ses paroles. Grâce à cette aptitude, je passe les quelques soixante minutes de son show à rire de bon cœur. Jeff choisit quelques spectateurs pour participer à ses tours, exécutés finalement avec très peu de matériels. Il utilise entre autres une corde, un jeu de cartes et un chapeau. Quelques jeux de ballons, gonflés par Jeff en parallèle d’un George au souffle inefficace, génèrent un rire général. Un ballon allongé en forme de longue saucisse, magiquement séparé en deux, nous est malicieusement offert par Jeff. Avant d’avoir pu saisir les deux morceaux, ils disparaissent dans l’air comme des fusées. La prestation se termine quand George habille Jeff d’une camisole de force. La pose, magistralement dirigée par Jeff, est un moment de franche hilarité avec quelques clins d’œil en français lancés à notre attention, fort appréciés par mon ego, à des instants bien précis de cette parodie enjouée. Les entrailles encore remuées par cette heure de rire, nous allons dîner légèrement au buffet. Avec de nombreux kilomètres dans les jambes, nous écourtons la soirée pour une bonne nuit de sommeil.

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