mercredi 25 mars 2009

Bonjour Lisbonne ...au Portugal

A l’aurore, le navire remonte le Tage sur environ dix kilomètres pour accoster au port de Lisbonne, la capitale du Portugal, construite sur sept collines peu élevées. De bonne heure nous prenons une boisson chaude et un jus d’orange pressé avant de descendre à terre vers 9h30, une fois la libre pratique accordée aux passagers du navire. Eloignés depuis presque quatre mois, nous foulons à nouveau le sol du continent européen. En sortant du port pour nous diriger à pieds vers la Place du Commerce, nous traversons une voix de chemin de fer et la voix E15 du trame électrique. Aucunes protections particulières sont adaptées. Seule la responsabilité de chacun sert de garde-fou quand le trame passent. Quand un train arrive, un simple feu rouge et une petite alarme s’activent avant le passage piéton. Nous longeons l’avenue " Infante D. Henrique " avant d’atteindre la vieille ville étalée sur environ trois cents mètres de côté. Le ciel est grand bleu et la chaleur augmente progressivement. Nous parcourons quelques ruelles différentes. Un homme est assis sur un trottoir. Il tend une main avec la paume ouverte vers le ciel. Impulsivement je m’approche pour la lui serrer avec douceur. Sa main est rigide, comme figée dans l’instant. L’homme semble absent. Son regard prend vie et il me regarde avec étonnement, comme ébranlé par cette approche probablement inhabituelle. Je passe mon chemin sans doute aussi surpris que lui. Au début d’un entrelas de ruelles, une maison couleur cassis est en angle de rue. Aux pieds de la cathédrale, nous montons un passage bordé d’orangers. Les oranges sont mûres et celles à portée de main ont déjà été cueillies. A un croisement, des passagers montent dans un tramway électrique, à l’apparence surannée. Un peu plus loin une grande arche annonce une large rue piétonne lumineuse qui pénètre dans la ville en perpendiculaire du fleuve. Vers 11h30, de retour au navire pour déjeuner, un indicateur affiche déjà 26°. Une fois la pause déjeuner terminée, nous retournons à terre dans l’idée de visiter la Tour de Belèm. En raison du " Tous à bord " annoncé pour 15h30, nous modifions notre projet devant la distance encore trop importante à parcourir. Nous bifurquons en prolongement de la rue de Cascais dans le quartier Alcantara pour retourner par une rue intérieure en parallèle du port. En contrebas de la rue Arriaga, Patrick achète chez un marchand de journaux le " Monde " et le " Monde Diplomatique " en langue française. Pour accéder au port, nous descendons ensuite un superbe escalier panoramique en pierre situé en dessous d’un petit parc où plusieurs hommes âgés sont affairés sous une tonnelle en fer forgé. Après 16h, depuis le balcon de la suite, nous assistons au départ du navire qui passe sous le pont du " 25 avril " qui me rappelle très légèrement le " Golden Gate " de par son tablier en métal rouge. Nous passons devant la tour de Belèm, objet de notre projet différé. Le navire glisse paisiblement sur l’eau du fleuve pour parvenir à son embouchure avant de s’éloigner dans l’océan atlantique pour atteindre une nouvelle destination. Une page d’écriture agrémentée d’un chocolat Bellagio précède le spectacle de 19h. En provenance de Buckingham Palace où elle a joué récemment pour le Prince de Galles, Jacqueline Roche dévoile son talent de violoniste au répertoire très diversifié. Différentes sonorités musicales accompagnent l’artiste dont celle de deux tam-tams. Jacqueline déclame un vibrant et passionné éloge du violon. Dans sa vision, cet instrument est le mieux adapté pour exprimer toutes les musiques, toutes les émotions et toutes les vibrations. Jacqueline est très jeune avec déjà un parcours musical international. Sa prestation se termine sur quelques morceaux adaptés de " Love Story ". La tête comblée de vibrations musicales, nous allons dîner au buffet avant de traverser une nuit écourtée d’une heure. Demain nous entrons dans le fuseau horaire de la France…

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